La soirée organisée par le collectif « antiracisme et solidarité *», dont fait partie l’ASTI, s’est déroulée dans un amphi Varignon qui affichait complet (au désespoir de ceux qui n’ont pu rentrer).
Edwy Plenel, ovationné à son arrivée est une figure emblématique du journalisme d’investigation. Infatigable traqueur de la vérité, il concrétise la vocation du journaliste qui a pour fonction d’assurer le rôle de contre pouvoir. Il a posé le décor : nous vivons une période excitante, parce que l’essentiel est en jeu. L’extrême droite est le camp de l’inégalité naturelle. Elle détruit l’égalité par l’identité.
Face à la catastrophe qui nous guette, il n’y a pas le choix, il faut être au rendez-vous.
Le rôle des journalistes est d’apporter des connaissances pour comprendre ce qui se passe. Avec la « Bollorisation » des médias c’est l’avènement d’un monde sans vérité à échelle de masse et sur des fréquences de bien public.
L’intensité de la qualité démocratique d’une société se mesure à la façon dont elle traite ses minorités. La promulgation de la loi Darmanin prouve que nous sommes dans un pays de faible intensité démocratique.
Nous devons faire une pression sociale et collective pour faire respecter le principe fondamental de démocratie.
Investiguer sur tout et tout le temps c’est le combat incessant d’Edwy Plenel qui exhorte à ne pas baisser la garde. C’est ce qu’il rappelle dans son dernier livre « L’appel à la vigilance face à l’extrême droite ».
Pour déjouer le basculement du macronisme vers l’extrême droite, l’heure est à un sursaut antifasciste et humaniste. Notre boussole doit être l’égalité. Cette soirée a permis de rappeler l’importance de la mobilisation.
*Ce collectif caennais rassemble syndicats, associations, organisations politiques progressistes et les citoyen-nes attachés à l’égalité universelle des droits, la justice sociale et environnementale et la lutte contre tous les racismes.